Sixième sens
La nuit a été longue, difficile.
Je ne parviens pas à digérer ce qui s'est passé au boulot hier.
Je sais que j'ai tort, enfin pas vraiment raison de réagir ainsi, mais je n'y peux rien, je suis comme ça.
Même rassurée par le fait qu'aucun de mes collègues ne parvienne non plus à comprendre cette injuste décision, même après avoir lu et relu le compte-rendu de mon dernier entretien d'évaluation, même après m'être défoulée, avoir chouiné, râlé, crié, tapé du pied...
Et bien non, ça ne passe toujours pas...
Circonstance aggravante, pas possible de joindre mon Amour de Camembert ce week-end et par conséquent de me soulager en lui parlant...
Heureusement, l'adorable gardienne de mes peines est là, toujours là et veille !
A chaque instant où je me suis réveillée dans la nuit, et ils furent nombreux, je l'ai trouvée veillant sur moi du mieux qu'elle pouvait.
Ronronnant dans mes bras tout en me distribuant généreusement ses
fâmeux "bisous-croquettes", en fait de simples mini-léchouilles sur mes
lèvres du genre "tu-sens-mauvais-de-la-bouche-mon-chat" !!!
Me couvant du regard depuis son poste d'observation préféré : le sommet de mon crâne, juste au-dessus de l'oreiller !
Léchant sur mes joues de sa petite langue râpeuse les larmes qui ne pouvaient s'empêcher de couler...
M'est avis qu'elle n'a pas beaucoup dormi, elle non plus...
Comme si elle prenait part à ma peine, comme si tout cela la perturbait elle aussi...!
Quelle merveilleuse petite compagne que cette Minette-là !
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